Une rencontre fatidique. (Titre a voir xD) PV Jikan et Cat <3

Je marchais d'un pas rapide dans la rue, la tête enfoncée dans mon écharpe et une légère buée sortant de ma bouche entrouverte. Je frémis et accélérai le pas... Il faisait plutôt frisquet, lorsque les rayons solaires disparaissaient à horizon et laissaient place a l'ombre le froid revenait d'un seul coup plus lancinant que jamais... Je frémis et accélérai le pas... Déjà, elle se transforma en pluie, les gens couraient ici et là et moi, je restais planté au milieu de la rue. La tête levée vers le ciel, je laissais l'eau ruisseler le long de mon visage et perler aux pointes de mes cheveux encre. Les ténèbres voilà ce qui restait de mon cœur. Je me pris le t-shirt, plus loin un enfant geignait, car sa mère lui essuyait le visage. Je regardai la scène de loin, impassible, le fond de mes yeux tels deux puits vides et glacials, inondés par la noirceur de mon cœur et de mes actes. Je regardai la scène de loin, impassible, le fond de mes yeux tels deux puits vides et glacials, inondés par la noirceur de mon cœur et de mes actes.
Je me glissai dans une ruelle, et me laissai choir contre le mur en soufflant quelques instants, j'étais fatigué, si fatigué de cette vie... Fuir, fuir, fuir et encore fuir, non toujours fuir, voilà a quoi elle se résume ma vie... Je grimace et en un claquement de doigts appelle une ombre, elle apparaît sur le mur. Je leur dis d'une voix neutre "patrouille aux alentours et vérifie bien qu'aucun traqueur ne m'a suivi... Dispersion !" Sur cette phrase, elles disparurent dans des traînées noirâtres sur les dalles et le mur... Je soupire bruyamment et enfonce mon menton dans ma capuche, mes paupières se fermant lourdement
Soudain un bruit attire mon attention, je tourne la tête et voit... Une fille, une jeune fille aux long cheveux bleus et éclatant, comme le ciel en été quoiqu'un peu ternit par la crasse. Elle s'appuie contre un mur. Je me lève le visage froid en voyant sa tenue, celle des prisonniers de TSW, je m'approche un peu, mes ombres m'entourant et regardant l'inconnue avec une curiosité non dissimulé. Je demande d'une voix un peu froide en plongeant mes yeux fait d'écume et d'océan, clair et cristallin

-Tu es une détentrice qui c'est échappé de la prison ?

Je plisse les yeux, bien sur qu'elle l'était je le sentait d'ici, se qui me rendait encore plus méfiant... Je devais faire attention, et si c'était un piège ? Je regardai autour de moi, mes ombres m'aurait alerté si il y avait quelque chose, mais je devait rester prudent, je me mis a une distance respectueuse. Après tout j'étais un individu dangereux pour l'organisation.

Je frémis en plongeant mon regard dans le sien. Elle était plutôt belle, ses longs et humides cheveux d'un bleu clair tel l'eau cristallin, ondulait en boucle et tombait en cascade dans son dos. Sa peau était blanche, un peu trop même qu'elle en était éclatante malgré la crasse qui la recourvait. Son visage était ovale et plutôt fin, même si des cernes perlaient sous ses yeux sombres elle n'en restait pas moins jolie sous son regard de biche et ses lèvres vermeille. Ses yeux restait impressionnant, ils semblaient, tels la goutte de pluie, exploser contre le sol. Mais elle semblait bien accroché a la feuille et on sentait, malgré sa fatigue son ardeur et sa détermination a survivre. Même si elle semblait pleine de force, son physique était épuisé, la fièvre lui donnait les joues rouges et des gouttes de sueur perlaient sur son front. Elle vacilla, peut être même sans s'en rendre compte et je me jetait pour la rattraper. Je la serrai dans mes bras, les siens pendant mollement, elle semblait au bord du malaise. Je m'accroupis doucement et l'assis sur mes genoux. Presque immédiatement mes ombres grimpèrent sur mes épaules pour l'observer. Nullement gêné je lui dégageais doucement le visage et plongea les yeux dans les siens. Mon visage restant dur et froid. Je lui demandait doucement

-Te suivent-ils ?

J'avais dit ça avec un grand sérieux, la pluie bruinant doucement, glaciale tel un fouet dans mon dos. Elle avait froid ça se voyait, je me déplaçait un peu contre le mur pour m’abriter sous le porche et enleva ma cape pour lui donner. Je rabattit mes cheveux vers l'arrière, guettant le moindre bruit suspect, les sens en alerte, l'eau ruisselante sur mon visage pale.

Le soleil se découpait lentement à l'horizon, derrière les immeubles gris et ternes de la ville. Dans une allée, longeant les murs, se déplaçait une fine silhouette encapuchonnée. Fuir. Telle était la seule chose à faire dans ce monde maudit, pour Myokara. Néanmoins, ses pas lents étaient silencieux. Soudain, plusieurs personnes habillées de noir lui firent face. L'évidence et la peur la frappèrent de plein fouet. Des traqueurs. Ils ne s'intéressèrent pas à elle pour le moment, ils semblaient rechercher quelqu'un d'autre. La jeune femme recula alors doucement dans l'allée qu'elle venait de traverser, mais un des traqueurs la repéra alors. Courir. Myokara s'élança face à eux, leur fonçant droit dedans. Elle voulut passer, mais l'un d'eux la retint, et ils se mirent à la frapper, certains à mains nues, d'autres armés de longs couteaux, pour l'affaiblir voir même la tuer. Myokara voyait ses forces diminuer à vue d'oeil. Elle ne voulait pas utiliser sa magie en présence d'humains, mais si c'était pour sa survie, elle en avait besoin. Elle aurait pu se laisser tuer, mais elle ne voulait pas imaginer la suite. Sentant que c'était sa dernière chance pour le faire, Myokara relâcha la magie qu'elle avait accumulé d'un coup, et les traqueurs se retrouvèrent emprisonnés dans la glace. Cache-toi ! La maitresse de la glace partit alors clopin-clopant, le plus vite possible, du lieu où se trouvaient les traqueurs gelés. Elle fit quelques dizaines de pas, sa cape en lambeaux, laissant derrière elle une trainée de sang rougeâtre suite à ses blessures, notamment celle, la plus importante, qui partait du haut de son épaule gauche et allait jusqu'en bas de sa poitrine. Myokara grimpa sur une terrasse donnant sur le haut d'un toit. Elle avait de plus en plus de mal à respirer, il fallait que se refroidisse, et vite, dans un endroit où les traqueurs ne reviendraient pas la chercher. La jeune femme voulut alors descendre du toit en ferraille, mais son pied dérapa et elle se mit à le dévaler à pleine vitesse. La fin n'allait pas tarder à arriver, et ce serait alors la chute, peut-être sa dernière... Myokara ferma les yeux, les larmes se mettant à couler sur son visage blanc neige, et elle tomba du haut du toit. Elle chuta pendant quelques secondes, avant de s'écraser sur le toit d'un porche qui se trouvait dans une minuscule ruelle à grand fracas. Elle roula vers le sol et retomba à nouveau, emportant quelques tuiles avec elle. La reine des glaces resta inerte sur le sol, avant d'essayer de se relever pour voir le lieu où elle se trouvait. En vain. Elle sentit alors une paire d'yeux braquée sur elle, ainsi qu'une autre présence, et elle se tourna lentement, son sang tachant déjà l'endroit où elle venait de tomber.

Je la dévisageait de nouveau, je me devais l'avouer mais ses traits fins et délicats me fascinaient. Je fermai quelques instants les yeux, tout mes sens en alerte, attentif au moindre bruissement, a la moindre goutte d'eau qui éclatait sur le sol dans une explosion de fines gouttelettes... Un bruit se fit entendre, je frémis et ouvrit mes paupières pour de nouveau plonger mon regard dans celui de la fille aux yeux bleus. Je la dévisagea de nouveau, une étrange aura émanait d'elle, semblant éclairer sa peau déjà d'une blancheur de neige, et l'entourer entière. Mon regard ne put s'empêcher de glisser vers quelque chose que je n'avais pas remarquer tout de suite. Mes yeux s'accrochèrent au fin et doux tracé du petit croissant bleu, très clair, prenant la forme de lune, se trouvant au dessus de ma poitrine. Je restait quelques instants comme ça puis mon regard remonta jusqu'à elle qui semblait au bord de l'évanouissement. La pluie battante provoquait un grand fracas sur les carreaux des différents et crasseux immeubles de l'étroite ruelle. Elle tambourine sur les couvercle de poubelle et a même le sol provoquant un chaotique tintamarre incessant et bruyant.
Je prends doucement et délicatement la belle jeune sous les genoux et pose ma main dans son dos, la soulevant avec facilité. Je pris soin de la recouvrir de ma cape pour pas qu'elle n'ai froid. Je sens sa tête posé sur ma poitrine, sa respiration se calme et elle semble s’apaiser, dans ses bras qui sont pourtant, inconnus a ses yeux. Je secoue la tête faisant gicler des gouttelettes de partout et sort de dessous le porche en la serrant bien contre moi. Sa peau était glacé, et moi j'étais ce qu'on pouvait dire un sans abris. Je n'avais aucun endroit ou aller, ou rentrer, ou dormir. La vérité c'est que je ne dormais pas. J'allais me préparer a piquer un sprint pour trouver un endroit chaud quand soudain un énorme fracas retentit. Mes sens déjà aiguisés a force du combat perçurent un léger bruissement au niveau du toit, mais cela devint un véritable boucan pour finir en un grand fracas. Je levai la tête et fis un bond sur le côté en serrant la fille aux cheveux bleus plus fort contre moi lorsque j’aperçus a la bordure du toit quelqu'un apparemment enrouler dans une cape, tomber. Elle dégringola, s'écrasa contre le porche ou nous étions quelques secondes plutôt, puis finis sa course par terre. Dans un éclat de boue et d'eau elle roula, sur l'asphalte... Je vis un liquide rougeâtre bien familier couler a flot a mes pieds et mes yeux d'océans se réduirent a deux fentes. Je ne dit rien, silencieux et impassible, telle une statue de marbre. Je ne voyais pas le visage de celui qui était tombé, mais je sentais nettement l'aura qui s'en émanait. C'était sans aucun doute un détenteur, libre ou traqueur ? Je ne le savais pas mais je devais en avoir le coeur net. Je m'approchais a pas lent et mesuré, attentif au mouvement de celle (apparement c'était une fille) qui tentait vainement et désespérément de se relever. Je finis par m’accroupir, la regardant de haut, toujours en serrant la fille dans mes bras, et lui pris délicatement l'épaule. Je ne pus retenir un grognement de surprise en voyant celle qui était étendu, inerte a mes pieds. Myojara Cat, la fille de glace, celle que j'avais rencontré avec haiko. Je la dévisageai, elle était pale et son souffle était court. Je déposais celle dont je ne connaissais pas le nom entre mes jambes et déchira un bout de ma cape. Il pleuvait toujours, et l'orage semblait s'être intensifié. Je ne savais pas trop quoi faire et j'étais en mauvaise posture. Je m'approchai de cat, et pressa le morceau de ma cape contre sa plaie qui semblait profonde mais pas au point de la tuer. Je déchirai un autre bout de mes vêtements et lui fit un bandage, le passant délicatement autour de son bras pour finir par le mettre sur sa poitrine. Nullement gêné je lui demanda en la regardant dans les yeux

-Pour l'instant je ne te poserai pas de question... Mais elle viendrons, je cherche juste a t'aider donc ai confiance je vais te sauver.

Je jetai un coup d'oeil a l'autre et me leva, je me demandai sincèrement ou j'allais aller. Je fouilla dans mes poches et trouva quelques billets, mon repas de la semaine. Bon tant pis, je le depense en hotel mais c'est pour le bien. Je pousse un léger soupir un peu inquiet mais pas plus que ça. Je m'apprête a attacher cat dans mon dos lorsqu'un nouveau grand bruit retentit. Une personne habillé en noir attérit souplement sur le sol terreux. Je recule et pose cat et la fille au sol contre le mur. Je n'avais pas besoin d'être devin pour deviner l'identité de mon assaillant. Mes yeux se réduirent a deux fentes rouge écarlate et je fis craquer mes doigts. L'autre m'observait méchamment avec un sourire cruel. Je dégaina ma dague dans mon dos sans le lacher du regard. Ont se mit a tourner avec une lenteur impressionnante l'un autour de l'autre, moi impassible et froid, l'autre riant d'un air de dire, t'es foutu. Il n'attendit pas plus et se jéta sur moi, je l'évitai et le faucha, il s'écrasa dans la boue et se releva m'empoignant le pied. Je basculai en arrière et le faucha de nouveau, me rattrapant dans mes mains, mon pied s'entrochocant contre son menton. Il gémit et recula en tenant sa bouche ensanglanté. un simple humain, avec de bonne capacité de combat... Je m'accroupis, je n'avais pas utiliser mon pouvoir pour l'instant mais il était temps. Dans un appel silencieux toutes mes ombres se réunirent autour de moi, tel des spectres gluant et poisseux de ténèbres. L'autre se crispa et je vis qu'il se relacha prêt a se jeter de nouveau sur moi mais je me jeta sur lui, il lança son couteau dans le vide tandis que je lui attrapai la cheville avec mes fils noirs d'encre. Un léger sourire étira mes lèvres et je lui planta la fine lame de ma dague dans la poitrine. Il s'agita en gémissant et finit par retomber inerte. Je le lachai tandis que du sang tachait mon t-shirt, mes chaussures et mes mains. J'allais me retourner lorsqu'un éclair de pur douleur passa devant mes yeux. Je me pliai en deux le souffle court et faillis basculer en avant. Je dérapa et tituba, vacillant. Je me tenais la poitrine, a deux mains en grimaçant merde... C'était la blessure que j'avais reçu avec sion et sora, elle n'était pas complétement cicatrisé et venait de se rouvrir... Le sang commençait déjà a poisser mon t-shirt.

J'inspirai et poussa un long soupire tremblant, j'aurais le temps de me soigner plus tard. Pour l'instant il y avait plus important. Pale comme un mort et le regard sombre, légèrement voilé, je me dirigeai a pas lent vers cat et  la jeune fille, qui semblaient toutes deux a peines conscientes. Je pris cat sur mon dos en étouffant un cri de douleur et repris la jeune fille dans mes bras. Je me mis a courir. Dans mon états je ne jugeai pas bon de me battre et j'avais a présent la responsabilité de ses deux la. Je me glissai dans les ruelles, une trainées de petite goutte derrière moi, que mes ombres effaçait avec les autres traces et finis par arriver dans une plus étroite que les autres mais ou il y avait un petit hotel miteux. Je pénétrait a l'intérieur, personne. Je gravis les marches une a une et finis par arriver devant une chambre libre, je pourrais payer demain matin. J'ouvris, la porte grinça, le tout était poussiéreux et crasseux, les draps étaient en désordre et une odeur étouffante et exécrable régnait. c'était déjà mieux que rien. Je m'approchai du lit et déposa lourdement les deux filles, qui semblaient dormir a demi. Tremblant de tout mes membres et épuisés je m'appuie sur le chambranle de la porte de la salle de bain et finit par pénétré a l'intérieur. Je fouille une petite pharmacie et prend des gazes et du désinfectant. Je m'approche de Cat et enlève doucement sa cape puis quelques boutons de sa chemise. J'enroule le bandage propre autour de la plaie après avoir désinfecté. Elle ne bronche pas surement épuisée. Je fais la même opération avec les différentes plaies et bosses de la jeune fille. Je les installent dans le lit et remontent la couverture au dessus de leur poitrine. J'allume le chauffage et me dirige dans l'autre pièce. J'ouvre ma chemise, ma blessure était rouverte a plusieurs endroits et saignait beaucoup. Je pris une aiguille et un fil et commença minutieusement a la refermer. Oui c'était bizarre mais je n'avais que ça et pas très envie de mourir, de plus mon corps entier était engourdi et j'avais la nausée, fallait que je le fasse maintenant avant de tomber dans l'inconscience. Je claquai le fils entre mes dents et enroula la gaze qui se teinta un peu de rose. Je poussa un long soupire douloureux et retomba lourdement sur le canapé, sans prendre la peine de refermer ma chemise. Je fermai les yeux douloureusement et me laissa aller, écoutant toujours le bruit incessant de la pluie martelant les carreaux.

Myokara était à demi-consciente au dehors, elle ne voyait pas très bien ce qu'il se passait. Elle entrevit une silhouette sombre, familière. Celle de Jikan, quelqu'un qu'elle aimait bien même si elle ne le montrait pas. Le jeune homme ténébreux murmura quelque chose qu'elle comprit à demi, et il lui pansa la poitrine en enlevant quelques boutons de son haut. Myokara ne dit rien, elle n'était pas assez en forme pour protester et dire quoi que ce soit. Elle le vit se relever brusquement, avant que le noir ne voile ses yeux. Le néant, le vide. Myokara flottait dans le vide, elle ne savait pas où elle se trouvait. Soudain, elle vit une silhouette très familière. Eole ! Comment pouvait-elle être là ? Sa soeur disparut alors comme par enchantement, et un son horrible vint déchirer les oreilles de la femme des glaces et elle se réveilla en sursaut. Elle se trouva sur un lit tout poussiéreux, et une jeune femme aux cheveux bleus était allongée près d'elle, dans un sale état elle aussi. A l'autre bout du lit était assis Jikan, qui semblait recoudre une sale blessure. Myokara grimaça. Elle ferma les yeux en plaçant sa main sur sa plaie, et la température chuta de plusieurs degrés tandis qu'elle appuyait sur sa plaie. Il y eut un flash bleu, et tout redevint comme avant. Myokara se releva lentement, elle était en fait dans une vieille chambre d'hôtel. Elle dit alors d'une voix cassée:

_ Jikan, c'est bien toi ?

Je m'étais allongé en biais sur le canapé a côté du lit. Ho un vieux sofa, tout poussiéreux, d'une couleur kaki salie, jaunie avec le temps, mais mine de rien plutôt confortable. Malgré tout j'avais mal, je poussais un gémissement fiévreux roulant sur le côté a demi endormi. Je rêvais a moitié, entre le sommeil et l'éveil, passant d'un côté et de l'autre. Je vois la prison... Encore la prison, un cri déchire le silence lancinant, j'ouvre de grand yeux, le sang me tapisse de toute part, je suis insensible, ho oui si insensible... Une jeune fille est a mes pieds, celle qui était avec moi au tout début, elle était blonde, jolie, de grands yeux verts et des taches de rousseur... A présent elle me fixai, a mes pieds, les lèvres bleuis et le regard fixe et vide. Non je n'étais pas insensible, ce n'étais qu'une excuse, j'étais tout simplement dangereux. Un autre cri retentit et un sourire démentiel étire mes traits tendis que j'enfonce un couteau dans le cœur d'un garçon. La lame se brise et je reste froid le regardant de haut... Je me réveille en sursaut pris de nausée et en sueur, je passe ma main sur mon front, pris de vertige. Je suis torse nu et un bandage recouvre ma plaie rouverte. Je tremble un peu et m'assis, je lève la tête en silence et vois la fille nommé Cat m'observer. Je soupire et me lève, sans manquer de faire un tour au lavabo pour me passer de l'eau sur le visage. Je m'approche d'elle et m'arrête un instant. Je n'avais jamais pris le temps de la détailler, son physique, je n'y prettais pas attention je veux dire... Elle avait une peau d'une blancheur éclatante et saisissante, d'albatre... Ses cheveux l'était tout au plus, un peu plus épais que la normal et ondulé sur les bords, il éclatait et détonnait sur le lit sale et les poussières qui voletaient de toute part... Je descendis plus bas, elle était de fine taille, de longue jambe et bien proportionné... Son visage était fin, et son nez petit mais peu gênant, ses yeux étaient aussi beau, en amande, partant sur les côtés s'étirant sur les bords, d'une couleur d'un bleu clair et éclatant semblable a ceux de moon. Je ne dit rien et alla m'assoir a côté d'elle. La pluie revenant par a coup, frappant sur les vitres a moitié brisée pour certaine. Je pousse un léger soupire, entendant moon gémir dans son sommeil, je la regarde et remet la couverture en place en l'observant. Je regarde Cat et répond d'une voix neutre mais plus gentille que d'habitude

-Oui c'est bien moi, tu es poursuivi ?

Myokara regarda le jeune homme plus en détails. Il avait des cheveux noirs jais brillants, des vêtements tout aussi ténébreux que lui, de beaux yeux clairs marquant tout de même une dureté certaine, mais en tout et pour tout, il avait un physique parfait. La jeune femme se retourna alors, et vit que l'autre s'était redressée. A son visage perdu et fatigué, elle devina que les heures précédentes avaient dû être mouvementées et lui faire voir la mort de près, un peu comme elle. Myokara lui sourit, cette personne aux cheveux bleus ne lui inspirait que de l'affection et de la sympathie. Myokara s'approcha donc d'elle et l'aida à rester assise, en faisant bien attention à ne pas toucher les blessures de l'autre. De sa main libre, elle créa un bloc de glace en forme de verre, et fit fondre l'intérieur, de sorte que la jeune femme qu'elle soutenait de son autre bras puisse boire l'eau froide mais pure. Elle lui tandis donc le verre et murmura d'une voix gentille:

_ Bois, ça te feras du bien.

Elle remarqua alors un détail qui n'avait jusqu'alors pas attiré son attention. La marque typique de TSW. C'était donc pour cela que l'autre était dans un si mauvais état. Et cela devait donc expliquer aussi la présence de traqueurs dans la ville, que Myokara avait malheureusement croisés, et que Jikan avait dû sûrement affronter quand l'un d'eux s'était libéré de la glace que leur avait lancé la reine des neiges. La jeune femme planta ses yeux de glace dans le regard du jeune homme, avec un ton sûr d'elle qui lui était inconnu, elle lui répondit enfin:

_ Oui, j'ai été poursuivie, sûrement par les traqueurs qui recherchaient cette détentrice. C'est l'un de ceux que j'avais congelés que tu as dû affronter ensuite, si je ne me trompe pas.

Myokara regarda l'autre détentrice d'un regard chaleureux et lui demanda:

_ Au fait, quel est ton nom ?

Je compris que Cat n'allais pas répondre a ma question tout de suite mais ne dit rien. Je croisai les jambes et vit la jeune fille se redresser. Je ne dit rien la dévisageant, elle semblait bien fatigué. De gros cernes noirs, sous ses yeux assombrissaient son regard éclatant. Elle passa sa main dans ses cheveux, elle semblait encore dans les vapes, les yeux brouillé d'un voile blanc. Cat lui parla et elle sembla reprendre ces esprits, elle secoua la tête avant de ne regarder que elle. Je me trouvais absorber par sa voix mélodieuse et enchanteresse. Un sentiment étrange m’habitais, était-ce seulement de l’affection. J’étais si insensible et n’avait jamais rien ressenti quoique ce soit pour personne, mais pas pour mes parents. Etait-ce son sourire innocent et pur qui m’attendrissait de la sorte ? Je me le demandai, je la dévisageai quelques instants avant de pester intérieurement, qu’est ce qui me prenait ? J’étais dangereux, malsain, cruel, égoïste et tout ce que tu veux mais je ne pouvais rester plus avec ces deux filles, si gentilles. J’étais mauvais, l’incarnation du diable et des ténèbres… Je touchai mon cœur, enfin là ou était censé être mon cœur. Ma peau était froide, glacial et le simple touché d’autrui donnait l’impression de toucher un cadavre. Je n’étais pas mort, ho non du tout. C’était juste une « particularité » de mon pouvoir, cela ne me gênait pas forcément, je n’étais en contact avec pratiquement personne. Oui voila pourquoi ma peau était si pale et mon visage si insensible, je ne ressentais RIEN. Aussi physiquement que mentalement. Même si lorsque l’on me touchait je parvenais a ressentir un léger frisson qui me traverse ou une petite onde de chaleur… Mais rien de plus, si, bien sur je ressentais la douleur et je pouvais mourir normalement… Je poussais un léger soupire en me tenant mon bandage teinté de rose, je grimace et un éclair de douleur passa devant mon regard ainsi qu'un léger voile, simple vertige mais qui suffit a me faire vaciller. Je me rattrapa sur l'accoudoir du canapé et repris mon souffle. Je posa une main sur ma tête et me passa plusieurs fois la main dans les cheveux. Je secouai la tête pour reprendre complétement mes esprits et me leva. Je me dirigeai vers le lit avec les yeux un peu dans le vague. Je m'assois au bord et souffle doucement en regardant le plafond, jaunie et craquelé, décoloré par le temps et la poussière. Je restai silencieux, alors qu'une sorte d'ambiance lourde et gênée planait dans la pièce. Je ne savais pas quoi dire, mon nom peut être ? Je ne savais pas... Je me méfiait toujours, c'était ma nature, il en fallait énormément pour gagner ma confiance. Une ombre passa près de moi, se glissa dans mon dos et grimpa rapidement jusqu'à mon épaule. Je ne bronchai pas.

Myokara vit que les deux autres se regardaient et se détaillaient encore. Elle enleva doucement sa main du cos de Moonwish et laissa reposer son dos contre le mur auquel le lit était accroché. La jeune femme se leva alors, et fit quelques pas vers la fenêtre à l'opposé du lit. Elle se souvint alors d'une chanson que sa mère lui chantait autrefois, à elle et à sa petite soeur. Elle inspira donc un grand coup, et détacha ses cheveux qui tombèrent en cascade dans son dos. La jeune femme aux pouvoirs de glace regarda son poitrail, et arracha le bandage d'un coup sec avant de le laisser tomber à terre, sur le sol en moquette jaunie. Elle ferma les yeux et fit le vide autour d'elle, comme si Myokara était seule dans la chambre poussiéreuse, et elle se mit à chanter doucement d'une voix pure et claire, qu'elle n'avait pas utilisé depuis longtemps déjà;

Oui c'est difficile parfois
De pouvoir faire les bons choix
Mais tu sais qu'au fond
Si tu es forte
Si tu suis ton coeur, tu n'auras jamais tort
Il faut, suivre la justice
Bats toi, à son service
Tiens bon, on est près de toi
Si on se bat
On peut tous ensemble
Remporter le combat
J'les entends qui résonnent
Les cris de la victoire
Victoire unanime de nos rangs.

Elle avait toujours apprécié cette mélodie, bien que jamais elle n'avais compris son sens.

Moonwish prêta une oreille attentive au chant de la jeune fille, son regard se perdant dans le vague. Ce regard si volatile partait et revenait incessamment entre son esprit et le monde qui se déployait devant elle. Quand la fille eu fini de chanter, son regard revint de ses obscures reflexion, s'illuminant a nouveau. Un doux sourire se dessina sur des lèvres, faisant eticeler son regard.
"- Tu as une jolie voix..." fit-elle, semblant perdue entre rêve et réalité, ce sourire doux et chaleureux ne quittant pas son visage, tandis qu'elle repensait aux jours de l'innocence avant que l'humanité ne vienne ternir ses yeux d'un voile de cendres amères, ces jours dans un domaine idyllique et calme qui était celui de la foret. Elle repensait aussi aux échos qu'elle entendait parfois dans ses rêves, ces échos qui, elle le savait, étaient ceux de ce passé obscur et inconnu, ce néant dans son esprit qu'elle tentait sans cesse de franchir, bien qu'il fut a se yeux un objet défendu et redoutable.

Myokara se retourna quand Moonwish la complimenta sur sa voix avec laquelle elle venait de chanter. Elle fit un sourire plutôt timide avant de dire en un souffle:

_ Merci, je n'avais pas chanté depuis longtemps ainsi.

Elle se retourna vers la vitre qu'elle essuya de la buée blanche qui la recouvrait. Au dehors, tout était calme, comme d'habitude, rien ne signalait la présence de traqueurs dans les parages. Cela voulait donc dire qu'elle, Moon et Jikan pourraient souffler en paix un peu de temps sans avoir à se tourmenter sur la mort qui les guettait à chaque pas, aux sombres cellules fermées par des barreaux en ferraille solide, et au dîner et médicaments plus que mauvais et dangereux au fond.

Moon fixait l'immensité ténébreuse qu'était le ciel nocturne par la fenetre. Un mince croissant de Lune était visible, ce qui inexplicablement fit doucement sourire Moon. Elle contemplait ce somptueux ciel de velours sombre avec fascination, une étincelle dans le regard. Moon aimait la nuit, la nuit et son calme respectueux, la lune et son règne eclatant et silencieux, la nuit  où les animaux rassurés s'éveillaient de leur épuisement diurne, débarrassés de la crainte de voir leur paix troublée par les hommes. C'était au beau milieu de la nuit que la jeune fille avait ouvert les yeux, c'est pourquoi elle aimait ce monde d'obscurité, et s'y sentait a l'aise. N'était t-elle pas une enfant de la Lune, après tout? De plus, la nuit masquait les visages, rendait tout le monde gris. Sous le joug de la nuit, tout le monde était au même rang, car la Lune est une souveraine impartiale.
Ses pensées se tournèrent vers ses camarades. Visiblement, ils s'appelaient Jikan et Cat, elle les avait entendus le dire. Il était évident que les pouvoirs de Jikan étaient liés à l'ombre et aux tenebres, étant donnée son aura sombre et les ombres l'accompagnant, quand a Cat, ses pouvoirs étaient sûrement liés à son allure féline ou à la glace.

Myokara suivit le regard que Moonwish portait au dehors, après avoir déjà observé un temps. Le ciel était désormais couvert d'étoiles, et la lune brillait d'une lueur argentée, faisant étinceler les yeux de l'autre. Un sourire étira les lèvres rosées de la jeune femme aux pouvoirs de glaces, Moon semblait énormément apprécier la nuit, sur laquelle veillait l'astre lunaire de ses yeux bienveillants. Myokara regarda alors les petites lumières des réverbères s'éteindre les unes après les autres, sans qu'elle ne soit troublée ou qu'elle ai peur. C'était bien l'une des premières fois qu'un aussi grand sentiment de sécurité et de bien-être se mouvait au fond de son âme. Pour tout dire, jamais elle n'aurait pu être aussi bien que maintenant. Car elle n'était plus seule, ils étaient trois. Trois à lutter contre le sort funèbre que la vie leur avait destiné. Trois pour prouver que tout pouvait être différent.

Je regardai et écouta toute ouïe la chanson et la voix mélodieuse et claire comme de l'eau de roche de Cat. Elle chantait bien et en quelque sorte je comprenais bien ce poème ou cette citation, elle me faisait même penser a moi. Je n'écoutais pas la suite le regard dans le vague, perdu dans l'immensité tumultueuse et chaotique de mon esprit. Je fis le vide et ferma les yeux, a demi entre la réflexion et la réalité. Je n'entendais plus rien autour de moi, j'avais juste l'impression d'être dans le néant. Je rouvris les yeux, froid et le visage impassible, comme a l'intérieur de ma tête. C'était le noir, des ombres se mouvaient de toute part, un grand vent souffla en rafale et je fermai les yeux en rejetant la tête en arrière. Les spectres déambulant, poisseux et charbonneux s’approchèrent de moi et s'enroulaient autour de mes chevilles, rampait sur mon corps. Inconsciemment je tandis la main vers le haut comme pour tenter d'attraper quelque chose, une prise n'importe quoi.... Je rouvris les yeux et je vis... Le ciel. Si beau, si pur, d'une couleur azur cristalline. Quelques nuages, d'une blancheur éclatant variant entre les teintes rosées sur les bords et blanc de neige sur le relief. Je ne dit rien, le gout de la fraicheur, pure et agréable collant a mon palais, me donnant des frissons... Je sentais les ombres pourtant progresser, arrivé a mon ventre elles atteignirent mon torse, puis ma nuque... Je laissai retomber mollement mon bras le long de mon corps et me laissa engloutir dans les ténèbres... Ce que j'étais. Oui, je n'étais pas fait pour la liberté, la fraicheur, la vie... Pas comme elle, dans un léger vertige je rouvris les yeux sur la réalité, j'observai les filles, n'ayant pas écouté leur conversation je me sentait un peu perdu. Je secouai la tête plusieurs fois et passa ma main dans mes cheveux, les rabattants vers l'arrière, léger tic. Je m'approchai de l'accoudoir du canapé et pris mon t-shirt a moitié déchiré et taché de sang, du mien et de mes ennemis, puis l'enfila a la va vite en grimaçant. Je regardais mes mains, les voyant aussi pleine de sang séché, je haussai les épaules et pris ma dague, essuyant le bout de ma lame avec un coin de mon t-shirt. Sur ma joue aussi j'en avait, l'odeur alléchais mes ombres qui grimpai et glissai sur mon corps. Je ne dit rien, je devrais partir, maintenant était une bonne solution. Je me levai, un peu boitillant et dit d'une voix sans une once d'émotions apparente

-Je vais y aller.

Moonwish leva les yeux vers Jikan, quelque chose de trouble et inquiet dans le regard.

- Le jour va se lever, nous allons devoir quitter l'hôtel, souffla t-elle, sa voix exprimant une profonde peine, bien douloureuse à entendre. Mais pour aller ou..? Reprit elle. Nous sommes tout les trois blessés et traqués...

Se retrouver seule a nouveau... Pas ça! Qu'allait elle pouvoir faire seule contre tous?? Et Cat? Et Jikan? Se séparer maintenant serait une absurdité! Son cœur se serra affreusement a cette idee. La solitude. Seule, elle savait que les traqueurs ne tarderaient pas à la retrouver et à la capturer bien facilement vu son etat... Elle n'vait nulle part où aller, aucune piste sur laquelle se lancer, aucun objecitf! La solitude fait perdre tout sens à la vie. Elle semblait si fragile malgré cette apparente force d'esprit en béton, elle était comme une fleur au milieu d'une étendue de neige attendant d'être arrachée à la terre, puisque personne ne la protegeait, et elle n'avait personne à protéger. Son seul objectif était d'aider à la libération des détenteurs et trouver un lieu où ils pourraient tous vivre en sécurité... Mais seule... Une si frêle créature... Son regard limpide était un supplice a voir. Elle repensait à toutes les horreurs qu'elle avait subies, par ce qu'elle était impuissante face à la cruauté d'un monde entier, et n'avait pas eu le temps d'apprendre à se battre contre lui.

Myokara réfléchit aux paroles de Moonwish. C'était vrai, où pourraient-ils aller maintenant, avec les traqueurs non-loin, et dans le leur état ? Myokara avait une idée sur la question, mais c'était sans compter croiser les traqueurs qui les recherchaient. Un pli barra son front quand des coups, certes loin, mais puissants, se firent entendre en bas. C'était sûrement les traqueurs qui les avaient repérés. Myokara passa rapidement devant Jikan qui s'apprêtait à partir, et elle gela entièrement la porte avant de prendre la main de Moon. Elle ouvrit la fenêtre avant de dire:

_ Il faut qu'on parte, vous êtes prêts ?

Elle passa sur le rebord en attendant que Moon et Jikan viennent. C'était risqué de sauter de si haut, mais ils n'avaient pas le choix, c'était soit ça, soit la mort. Myokara arriverait à se réceptionner en bas, avec Moon si besoin. Elle calcula donc rapidement la hauteur qu'il y avait entre l'endroit où ils étaient et le trottoir en contrebas. Elle était capable de le faire. Elle pouvait le faire.

Moon comprit l'idée de Cat. C'était effectivement la seule solution. Sauter. Elle arrivait a bondir du haut des arbres dans la forêt, un étage d'immeuble c'était disons.... juste un peu plus haut... Enfin. Peu importe l'altitude, il fallait y aller. Elle suivit Cat, et enjamba le rebord à son tour. Elle serre plus fort sa douce main fraiche dans la sienne. Elle tourna la tête vers Jikan, l'invitant par un regard pétillant a les suivre. C'est comme si tout son être ne devenait plus qu'un seul mot, une invitation, un ordre, une supplication. "Viens."
Tout les trois ils avaient leur chance de survie. Seuls, des détenteurs aussi atypiques et puissants étaient vulnérables, mais regroupés ils devenaient puissants, et pouvaient apprendre les uns des autres, devenant sans cesse plus forts. Ainsi, le chance d'échapper aux traqueurs voire de les vaincre étaient considérablement décuplées. L'avenir semble moins sombre et incertain quand on ne l'affronte pas seul. Même si ça demande de se jeter dans le vide.

Je me frotte la tête gêné, J'entendais les traqueurs qui montaient en trombe dans l'escalier sans une once de discrétion. Le mot de moonvish était si émotif que s'en était impressionnant,  elle était belle, elle était forte et elle n'avait pas peur de sauter dans le vide. Faire le grand saut était une expression à prendre sur ce coup. Je soupire longuement comme à mon habitude et au lieu de me placer à côté d'une des filles je me place entre Myokora et moonvish les prends par la taille, les soulevant, je les tiens fermement et calcule à mon tour la distance me séparant du sol, mes yeux océans réduits à deux fentes j'analyse l'onde du choc. Je serre les dents et au moment où je saute, le vent frais me fouettant le visage, les traqueurs enfoncent la porte. Ils ont des pistolets, je sens les balles siffler à côté de mes oreilles, me vrillant les tympans,  l'une me frôlant la joue et l'autre le ventre mais trop tard je suis dans la vide. Je met mes pieds en avant, serrant bien fort les deux filles contre moi, et m'entoure d'ombre. J'encaisse bien  le choc atterrissant accroupis, je vacille un peu et me redresse en partant en avant pour prendre plus d'élan et me met à courir. Je cours vite, les deux filles toujours dans mes bras. Mes ombres me suivent, me créer un passage. Je passe de ruelle en ruelle et finit par arrivé à un cul de sac. Je soupire un petit "sérieux, la ?" Et inspire avant de servir mon pied droit d'appui, je me projette une nouvelle fois en avant, mon pied gauche dérape sur le mur, je passe en position accroupis, puis me redresse pour sauter sur un bac à ordure avant de tendre ma main gauche priant pour que les filles s'accroche bien et agrippe la gouttière d'un toit, la faisant craquer, je me balance et atterrit pile sur le muret. Essoufflé,  la sueur perlant sur mon front je regarde en bas les traqueurs qui arrivent. Je les observent un instant de haut, le visage sombre. Je me tourne vers l'autre côté du mur et regarde en bas. La c'est la nature, ce mur nous sépare des territoires aux alentours de la ville, une porte de sortie, de l'autre côté nous serions tranquille pour un petit moment, le temps qu'elles se rétablissent, pourquoi je disais "on" je ne comptais pas rester avec elles, juste un peu que je m'assure que tout va bien mais rien de plus. Il fallait que je m'attache à personne. Je saute et atterrit en bas dans les herbes hautes et peu taillés me rattrapant gauchement. Je roule sur le côté à bout de souffle et regarde le ciel qui se teinte petit à petit de rose à mesure que les rayons solaires l'éclaircissent. Je me redresse un peu, ma blessure me lançant atrocement et demande d'une voix neutre mais soulagé

-vous allez bien ?

Je me relève un peu et tends l'oreille attentif, ici il y avait aussi des détenteurs et parfois pas que des gentils, il fallait être vigilant. Je rabat la capuche de ma cape couleur charbon sur ma tête triturant ma mèche blanches.