Une rencontre très intéressante... [PV Jiyu]

Eole était assise sur un tabouret en bois, dans une salle comprimée, aux murs hauts et épais, grisonnants. Par endroit, on pouvait voir des morceaux de plâtre en miette sur le sol sombre, en pierre dure et froide, mais, le plus inquiétant était les diverses taches brunâtres qui apparaissaient dans plusieurs coins de la pièce non-accueillante. C'était là que la jeune femme attendait, là qu'on l'avait envoyée, pour tester un détenteur, un certain Jiyu. Elle avait entendu dire de lui qu'il était puissant, mais la jeune femme au regard sombre ne croyait uniquement ce qu'elle pouvait voir d'elle-même. Elle espérait d'ailleurs qu'il aurait un bon niveau, non pas comme les précédents qu'elle avait pu affronter, bien loin de ses capacités à elle. Ils avaient d'ailleurs vécus leurs derniers instants de vie ici. Dans la prison de TSW. Eole se fichait complètement des ordres qu'on lui donnait, c'était elle seule qui avait le droit de dire ce qu'elle faisait ou non. Elle avait d'ailleurs déjà imposé le respect à ses ainés, non pas sans deux trois accrochages aux issues sanglantes. La Traqueuse se considérait un peu en fait comme une des seules à vraiment faire son travail. Car malgré le fait que certains pourchassent des détenteurs avec pour seul désir de les voir en cage derrière de lourds barreaux de fers, ils ne les rapportaient jamais, revenant avec de cuisants échecs. Contrairement à elle. Son attention fut soudain attirée par le bruit d'un poignée qu'on abaisse. Elle regarda sans esquisser le moindre geste deux hommes jetant à terre un prisonnier aux cheveux rouges, qui finissaient en dégradé, avec une lueur de défi et déterminée au fond des yeux, malgré tout ce qu'il pouvait empirer. Quelque chose qu'Eole aimait bien. Elle s'approcha de Jiyu, car ce n'était autre que lui, et s'assura que la porte avait été verrouillée. Evidemment. La jeune femme aux longs cheveux couleur ébène dégaina son sabre aux lueurs rougeoyantes et trancha d'un coup sec les menottes du jeune homme, entravé de tout mouvements jusque là. Elle se recula avant de dire, un sourire affiché sur ses lèvres:

_ Et bien ! Tu m'as l'air plus valeureux que ce que je pensais. Prouve moi que je n'ai pas tord...

Elle se mit en garde, un clic résonnant quand elle modifia le pommeau de son sabre d'acier.

J'étais adossé contre un mur froid et sombre, a peine conscient. Encore abrutis par les différentes drogues que l'ont m'avaient administrées, et aussi par les coups reçu par les enfermeurs que j'avais soit disant insulté. Menotté de la tête au pied, un profond ricanement franchit mes lèvres, mon visage sombre et mes yeux rouge étincelant, avaient quelque chose d’inquiétant. Le plic ploc de gouttelettes s'écrasant sur le sol crasseux et noirâtre résonnait dans mon crane, pris d'une migraine je me recroquevilla le regard vague, la nausée causé par les médicaments me donnant envie de dormir, s’imprégnant dans mon palais tel un gout acre et pâteux. Mes cheveux rouge, fruité un peu ternis, comme ma peau, blafarde, couverte de diverse cicatrices et de poussières, sale comme le sol ou les souillures de mes actes s’imprégnant au plus profond de mon âme et de mon être. J'entends un cliquetis, et voit la lumière artificiel pénétrer dans ma cellule. Je n'avais pas la notion du temps mais je compris que c'était l'heure de l'entrainement. Oui, l'entrainement, celui qu'on nous fait subir un jour sur deux. étant de plutôt haut niveau je me débrouillais plutôt bien, mais même aujourd'hui je risquais de mourir. On me relève violemment et on me tient debout tandis qu'on enlève mes menottes au cheville. Un peu sonnée je me laisse faire même si une soudaine envie de leur dégobiller mes médocs sur leur beau costard me prend je ne le fit pas mais un sourire sadique éclaire mon visage. On me jette dans le couloir, la vision un peu embrumé, on passe dans le couloir et me dirige vers la salle d'entrainement. J'inspire profondément et lorsqu'on ouvre la porte on me jette dans la sorte de cellule ou salle, sombre, au papier déchiqueté et crasseux. Je me retrouve face contre terre et j'inspire pour reprendre mon souffle coupé et aussi pour me remémorer toutes mes attaques. Non, pas question de mourir aujourd'hui, ni demain, pas avant d'avoir revu le jour, la lumière, la liberté, la mer, l'écume, les vagues... Non, la mort n'est pas possible sans ça. Je relève la tête, les enfermeurs avaient désséré les menottes pour plus de liberté de mouvement. Mes yeux écarlates passèrent au translucide écumeux et une sorte de tourbillon se mit a tourner autour de moi. Je détaille la fille en face de moi, une traqueuse, une des chiennes de TSW me dis je amèrement. Je l'observe analysant ses capacités de combats d'un clin d'oeil. Elle était forte, bonne position, bon point d'encrage et une aura puissante. Mais je pouvais l'être aussi, je m'accroupis, laissant de l'eau apparaitre tout autour de moi comme des vagues, ma tenue de prisonnier, voletant légèrement. Je forme une sphère d'écume dans ma main droite et de l'autre une sphère d'eau simple. Je prends appuie sur le sol et me projette en avant le faisant craquer, avant d'arriver sur un autre mur et de faire une fauche a la fille, qui trébuche en arrière, je lui fourre mon poing dans le ventre puis je recule loin d'elle. Pas le moins du monde essoufflé, je prépare déjà une autre sphère, en position de défense, ne laissant aucune faille de libre, a demi accroupis avec peu d'angles morts. Je la fixe un instant et dit d'une voix rauque rendu ainsi par les drogues et a force de rester muet

-tu parle d'être valeureux ou non, mais ici la seule valeur c'est de pas crever. C'est pas du courage mais de l'instinct de survie.

Je lui fait un grand sourire, un peu sarcastique. Je venais peut être de signer mon arrêt de mort, je ne savais pas a quel point elle était forte mais j'étais grandement affaiblis par les médocs, toujours nauséeux et mes membres semblant lourd, me rendant moins habile et ma vision troublé par le brouillard. Je me tends prêt a encaisser une attaque, son sabre dans ma ligne de mire, en priant pour ne pas me prendre la lame dans le coeur ou mourir d'une attaque mortelle.

La jeune femme aux yeux écarlates fut presque surprise de se prendre déjà une attaque de plein fouet, une attaque aquatique, qui la fit tomber lourdement sur le sol. L'eau. C'était donc l'élément que maitrisait Jiyu. Elle se releva doucement, la lame de son sabre pointé en avant, le jeune homme face à elle déjà en position de défense. Doucement, elle redressa la tête, un sourire affiché sur ses lèvres où coulait déjà un mince filet de sang. Elle l'essuya d'un revers de manche, et s'élança sur Jiyu, avec une rapidité qui lui était bien utile. Elle ne cherchait pas à le tuer, loin de là, elle voulait juste le tester, et s'il s'avérait qu'il était à son niveau, repousser ses limites. Elle feinta donc en visant l'épaule gauche, mais au dernier moment elle bondit par dessus lui et lui cingla fortement le dos. Il s'écroula sur le sol, le sang coulant de la plaie. Il avait un pouvoir d'encaissage assez impressionnant, d'ailleurs. Elle se recula, affaiblie tout comme lui par les quelques attaques mortelles qu'ils s'étaient lancées, avant de dire, un sourire de défi affiché sur le visage:*

_ Tu es bien meilleur que les quelques rumeurs qui me parviennent sur toi. Je vois que tu as ton lot de surprises, mais moi aussi, j'ai les miennes.

Elle se positionna dans un coin de la pièce, contre un mur, là où il pourrait facilement la toucher. Elle mit sa main en avant, bientôt, elle utiliserait sa magie. La magie indétectable. La magie sans aura. La Macro.

Lorsque la fine lame trouva un de mes angles morts, je la sentie transpercer mon t-shirt et pénétrer ma peau, la tranchant nette. Je tombe a terre en ouvrant la bouche dans un cri silencieux tandis que des papillons noirs voletaient devant mes yeux. Non ! Face contre le béton dur et froid je reprend vite mes esprits et ramène mes mains sous moi pour me redresser, je crache du sang, qui créer de nouvelles taches écarlates sur le sol charbon. Mes yeux réduits a deux fentes et la mâchoire serré pour résister a la douleur je tourne la tête et fixe la traqueuse. Je passe ma  langue sur mes lèvres avec lenteur, presque dangereusement comme un prédateur près a manger sa proie , et essuie le sang qui y pointait. Je n'avais pas peur, non, je ne devais pas avoir peur, c'était ma seule faiblesse. J'écoutai discrètement ce qu'elle disait et l'observa. Maintenant que je regardai elle était belle. Une carrure fine et mince, cachant une grande habilité et une rapidité hors du commun. Des cheveux d'un jet d'encre au reflets écarlates, des yeux de sang. Je plongeais mon regard dans le sien, et ne cilla pas. Je sentais le sang poisser mon dos et par moment gouter au sol mais je m'en fichait grandement, j'avais vu bien pire durant ces 7 années passé ici. Je la vois reculer au fond de la salle et je respire a nouveau, tendu comme un arc. Je me sentait faible et pathétique, foutu médocs. Mon souffle était entrecoupé de hoquet de douleur, pas a cause de la blessure mais un effet secondaire des drogues consistant a nous épuiser. Je ferme les yeux quelques instants, la sueur perlant sur mon front, c'était pas le moment de  flancher, de mourir, non, pas tant que je n'aurais pas vu le jour, pas tant que je n'aurais pas gouté a la fraicheur, pas tant que je n'aurais pas vu la mer, mes amis, mes parents, voir si ils vont bien, comment leur vie a évoluer même sans moi, même si ils m'ont oublier. J'inspire a fond pour me calmer et rouvre les yeux le visage plus serein et concentré. Sa position, son aura, c'était une feinte je ne me contenterai donc pas de l'attaquer, ce serait trop simple, même l'esprit embrumé je peux réfléchir. Je me redresse un peu, prenant appuie sur mes paumes et me déplace avec lenteur en position accroupis pour ne pas me faire toucher autre par, et la fixe attentif au moindre de ses mouvements. Je me tends, elle va utiliser son pouvoir, mais lequel ? Je n'en savais strictement rien, mais je le sentait, c'était dangereux. Je répète une série de mouvement et me déplace très vite entouré d'eau et d'écume, je me déplace sur le côté puis autour d'elle avant de lui faire une faux d'un coup de pied puissant, elle bascule. Je la rattrape et ma sphère toujours présente dans ma main je la jette contre son sabre, elle contre mais j'y concentre toute ma puissance. Je serre les dents et son sabre finit par voler. Je m'écarte d'elle violemment en la repoussant et attrape le sabre a la volée. J'ai fait de l'escrime, on m'y a souvent entrainé et je savais me servir d'une épée... Je recule très loin d'elle le plus loin possible et m'entoure d'une barrière d'eau, me sentant faiblir. J'inspire de plus en plus difficilement et mon souffle siffle entre mes dents.

-Je me fiche de tes surprises, tout ce qui m'importe c'est vivre.

Je ferme les yeux avant d'enlever mon t-shirt pour une plus grande liberté de mouvement mais aussi pour mon pouvoir. De nombreuses cicatrices couvrent la peau blanches de mon torse qui devient petit a petit de l'eau, de l'écume et des vagues. Oui j'avais la capacité en me concentrant de devenir l'eau elle même ainsi, pendant un temps les attaques de front n'avait pas d'effet sur moi. mais cela avait la mauvaise habitude de me vider de mes forces jusqu'à la dernière goutte. Je lui fis un petit sourire, attendant et attentif a ce qu'elle allait faire. Je n'avais pas peur, pas de la mort mais celle de la solitude. Je ne devais pas mourir ce serait bête. Trop bête. Un léger rire ironique sort de ma bouche. Je la dévisage de nouveau avec l'impression de flotter... Foutu médocs.

Comme la jeune femme aux cheveux sombres s'y attendait, Jiyu lui fonça dessus, une sphère d'eau écumeuse à la main. Il prit appuis sur les murs pour bondir et lui faucha les jambes. Elle était à deux doigts de toucher le sol dur et froid quand le jeune homme aux cheveux d'un rouge bordeaux l'attrapa par la taille. Il fit crisser le métal du sabre en lançant sa sphère magique dessus, et parvint à le faire voler. Il reposa la jeune femme au sol avec une délicatesse étrange. "Tu étais impuissante, il avait peur, et toi, tu ne faisais que regarder, car tu savais que tu ne risquais rien avec ton Maître. Eole secoua la tête, des gouttes de sang voltigeant tout autour d'elle. Non, ça ne pouvait pas être... Elle releva le regard. Jiyu était de nouveau face à elle, pointant son propre sabre sur elle. Il était temps. La jeune femme aux yeux enflammés afficha un sourire narquois, et leva la paume de sa main droite. Elle pointa son index vers le sabre que Jiyu tenait. Il remua plusieurs fois entre ses mains, avant de s'en extraire violemment, projetant le jeune homme contre le mur de pierre de la salle. Il vint se mettre dans la main gauche d'Eole, entrouverte, prête à le réceptionner. Elle ouvrit grand sa main en pointant cette fois-ci le jeune homme aux pouvoirs aquatiques, et il vint s'écraser contre un mur, puis l'autre, au fur et à mesure que la jeune femme traqueuse bougeait sa main. Cela dura pendant plusieurs minutes, avant qu'elle ne l'abaisse. Jiyu s'effondra sur le sol marbré de noir. Il était évanoui. Eole rangea son sabre dans son étui de fourrure, et s'approcha de l'autre. Elle se mit à le dévisager. Il était beau, très beau même. De beaux cheveux en dégradé, passant du rouge au noir, brillant malgré les souffrances. Une peau blanche et pure comme l'écume de l'eau, solide, malgré les cicatrices qui la recouvraient. La jeune femme crut percevoir les battements doux de son coeur. Le jour où tu les entendras, c'est que tu auras de la compassion pour quelqu'un. La jeune femme commença donc à panser les plaies de Jiyu.

J'étais loin mais pourtant... je n'avais rien compris j'étais si impuissant. Sabre en avant je m'apprêtais à parer une attaque de front, mais il c'était passé quelque chose d'étrange. Avant que je puisse bouger ou faire quoique ce soit la traqueuse avait affiché une moue sombre et un sourire narquois et hautain avait étiré ses lèvres. J'avais voulu bouger mais je ne sentait plus mon corps, quelque chose me bloquait, comme des chaînes ou des fils m'attachant. Cette fille... non son  pouvoir, était dangereux. Je me sentait comme le pantin et elle était marionnettiste. Elle commença à bouger sa main et son sabre partit vers elle, elle se remit à la bouger, comme une horloge, J'entendais le sang battre à mes tempes tel un roulement de tambour, tenant vainement de faire un mouvement, une tentative, quelque chose.... mais avant que je puisse faire quoique ce soit je me sentis trembler et comme par une force gravitationnelle, je me retrouva projeté violemment contre un mur, la douleur n'était pas encore la mais le choc me, coupa le souffle et je savais malgré moi que ce n'était pas finit. Je me retrouva projeté contre un autre, puis un autre et encore un. Je me mis à cracher du sang, les gouttelettes vol étant et  'sécrasant à terre ou sur les murs. Mon dos à vif, je ne le sentait presque plus et le liquide écarlate laissait des traces à chacun de mes passages sur les murs et les sols de la salle qui en était à présent tapisser. Une nouvelle fois et un cri se coinça dans ma gorge tandis que je roulais à terre. Je commençais petit à petit à perdre confiance. Moi, pauvre poupée de chiffon baloté par les vagues. Les vagues... la mer, j'aurais tellement aimé la voir, juste une fois mais apparemment c'était impossible. J'allais mourir ici, la dans cette prison sans même me rappeler la couleur du ciel en été. Un sourire étire mes lèvres, un sourire doux, un sourire d'adieux. Celui qu'on fait quand l'on est prêt à accepter la mort. Oui cette mimique à la fois douloureuse et sereine, je l'avais vu sur les visages des gens que l'on m'avait obligé à tue. Je m'étale par terre crachotant du sang qui roule sur mes lèvres, ma tête, moi tout entier remplit d écarlate
... et perd définitivement conscience, sombrant dans les méandres noirs de mon inconscience... dîtes.. maman, papa, les amis... c'est bête pas vrai ? Finir comme ça... j'aurais tellement aimé vous revoir, c'est triste non... Le pire c'est que vous m'avez oublier.
je ne sais pas combien de temps je suis resté comme ça. Je peux vous jurer que j'aurais cru voir ma vie défiler devant mes yeux, un peu comme dans les films, je revoyais tout mes souvenirs d'enfance enfin les plus marquant, essayant de me remémorer combien de fois j'avais été heureux. Enfin les moments douloureux aussi. J'avais presque envie de sourire en me voyant pleurer pour la première fois, mon grand frère était mort, il devais aller voir ma compétition de natation mais il n'avait pas pu... l'accident lui en avait empêcher. Après ça j'avais jurer de ne plus jamais pleurer, même au moment de ma mort apparemment j'ai tenu ma promesse. Je ne sens rien, n'entend rien... non je sens la douleur, elle reviens, j'ai mal. Bah j'ai vécu pire mais c'est horrible, cinglant... J'ouvre les yeux vivement, ce qui a pour effet de m'éblouir, je les refermes, la vision trouble puis les rouvre de nouveau et la...je vois la traqueuse pencher sur moi. Je la repousse violemment avec le peu de forces qu'il me reste et recule pour me retrouver contre un mur, la douleur dans mon dos m'arrache un grognement. Je la fixe et la dévisage. Elle paraît surprise que je me sois réveillé plus tôt, un sourire narquois étire mon visage et je la fixe de la sueur perlant sur mon front

-et bien ? C'est ça ta logique, torturer tes victimes et ensuite les soigner ?

Je ricane et crachotte un peu de sang que j'essuie de la paume de la main. Je la fixe quelques instants l'esprit toujours embrumé, la douleur sourde battant à mes tempes, je serre les dents mon dos poissant mon t - shirt et collant à ma peau. jetais pas mort finalement, enfin pas encore.

Le jeune homme aux cheveux dégradés ouvrit soudainement les yeux, et la projeta sur le sol, avant de lui parler avec un sourire narquois, malgré le fait qu'il soit bien plus fatigué qu'elle. Il s'adossa contre un mur, histoire de reprendre des forces, de se poser. Eole se redressa, le fixant d'un regard nouveau. Il ne la reconnaissait pas. Normal, après tout. Elle espionnait toujours ses cours de piscine, le suivait comme son ombre, car depuis longtemps elle se doutait que ce garçon était comme elle. Mais une nuit, il avait été emmené, et elle n'avait fait que regarder, comme si cette scène n'avait aucune importance. Alors qu'elle en avait. Le jeune homme avait une énorme valeur pour elle. Mais elle n'était pas allée le sauver. Elle n'en avait pas été capable. Le regard assombri, voilé par ses cheveux, la jeune traqueuse murmura:

_ Je ne peux pas te tuer. J'en suis incapable.

Je fixe la traqueuse d'un air un peu étonné. En quelques instants son expression sombre c'était changé en peine et ses yeux dur et froid c'était voilé de tristesse. je la dévisage étrangement, elle me disait quelque chose, je l'avais déjà vue quelque part mais ou... Tandis que me fouillais le crane a la recherche d'un quelconque fragment de souvenir elle avait dit quelque chose que je n'aurais pas imaginé. Je la regarde sans bouger, toujours attentif a ses mouvements, je me redresse lentement ignorant la douleur et m'approche avant de m’accroupir a côté d'elle et de lui relever la tête du bout du doigt et dégager son visage de ses mèches de jais. Je plonge mes yeux dans les siens et lui fait un sourire

-Tu n'es pas normale comme traqueuse tu sais ? Tu devrais me tuer. C'est ton rôle alors fait y honneur.

Je la regarde, et recule un peu, lâchant doucement une de ses mèches de cheveux. Et me retrouve assis, je la regarde quelque instant, écoutant les bruits au dehors de la cellule. Puis reporte mon attention sur mes plaies qui saignent toujours mais superficiellement, je ne sentait plus grand chose... je ferme les yeux quelques instants et demande doucement comme par peur de briser le silence

-Ton nom ?

Jiyu s'approcha doucement de la jeune femme, cette fois avec un sourire sincère affiché sur son visage blanc. Il releva le sien, et enleva les mèches de cheveux qui obscurcissaient l'expression dérouté d'Eole. Il se décala ensuite, lâchant doucement ses mèches de cheveux, pour d'adosser de nouveau contre le mur de la salle d'entrainement. Un lourd silence s'installa entre eux, et Eole se demandait si il pouvait se souvenir. Il n'y avait pas grand espoir, mais bon... Eole placa un instant sa main là ou elle sentait les battements de son coeur. Elle en avait toujours eu un, mais jamais elle ne l'avait vraiment sentit battre ainsi. La jeune femme aux cheveux noirs jais s'arrêta de penser quand le jeune détenteur face à elle lui demanda son nom. Elle se redressa doucement avant de dire en un souffle:

_ Je suis Eole, Eole Cornera.

Jiyu ?

[Je peux pas rép en semaine ma mère a pris l'ordi c: je vais essayer avec ma tablette x)]

[D'accord bonne chance ! xD]

Pinou ? x)

Je faillis faire la réflexion stupide de joli nom. Eole...  cela me rappelais le dieu du vent chez les grecs anciens... je lui sourire un peu faiblement sentant toujours le sang poisser mon dos comme de l'huile bouillante. C'était une sensation désagréable aussi bien que douloureuse. Je grimace et des gouttes de sueur perle sur mon front, je ne me sens pas bien mais ça peut aller pour l'instant. Je tente de me redresser et me retrouve sur les fesses. J'émets un petit rire amer et me relève prudemment en m'appuyant sur le mur. Je tends l'oreille attentif et écoute les bruits de dehors. J'entends les traqueurs parler, de moi sûrement. Si ça se trouve il espérait que j'avais crevé après tout j'étais plutôt téméraire et même avec drogué au point de plus savoir qui je suis je les provoquait et avec mon caractère ironique et irascible c'était pas une partie de plaisir. Bon j'étais vivant même si cette fois c'était pas passé loin. Je regarde la fille n me passant la main dans les cheveux en soufflant prudemment. Je prends  les menottes a terre et m'approche d'elle pour qu'elle me les remette. Je reste quelque instant à la fixer de mon regard étrange et réduits à deux fentes argentées puis finit par dire

-moi c'est jiyu Hariken, je te le dit quand même, même si tu le sais déjà...

Je hausse les épaules en faisant la moue et me mordillant la lèvre inférieur et en jetant des regards craintif à la cellule et finit par dire

-tu devrais m'assomer sinon ce sera suspect on a pas le droit de discuter, ou alors je refais le mec a moitié mort.

Je lui fit un grand sourire plein d'ironie et m'assit pour économiser mon énergie.

Le jeune homme la fixait toujours. Il prononça alors son nom, même si elle le connaissait déjà, cela lui faisait du bien de l'entendre de nouveau. Jiyu... Elle secoua sa tête tandis qu'il faisait une tentative raté pour se relever, il déposa les menottes sur le sol, à ses pieds. A l'évidence, il voulait qu'elle lui remette, sinon, comme il le disait, ça paraitrait trop suspect aux yeux des autres traqueurs. Elle les ramassa et lui remit donc aux poignets. Mais s'ils pouvaient gagner du temps, ce serait bien... Elle se concentra donc sur la voix des autres traqueurs, qu'elle identifia sans mal. Elle tandis son index, et tout deux s'éloignèrent soudainement. Elle sourit, avant de répondre au jeune homme à la chevelure dégradée:

_ Oui, mais un peu de facilité dans la tâche ne nous fera aucun mal.

Elle l'aida à se relever, et tous deux sortirent en se dirigeant vers la porte secrète que seule Eole connaissait.

Je souffla étonné de trouver un passage secret dans un endroit comme celui là. Moi même je ne l'avais jamais remarqué alors que je passais une heure chaque jours ici. Je regarde autour de moi, le plafond était bas et cela ressemblais à des galeries. Je me baisse pour y entrer à la suite d'eole et le couloir rétrécit un peu pour s'agrandir et je peux me tenir parfaitement droit. J'entend le plafond goutter et de l'eau s'écraser au sol dans un tintement régulier. Le droit sens le sale et la moisissure et des bout de plâtre sont détaché des murs blanc et jaunis par l'humidité. Je pousse un léger sifflement admiratif mais avec la peur de briser le silence je ne demande pas comment elle a trouvé cette endroit p. Patience, je lui demanderais plus tard. On continue à marcher comme ça pendant un moment puis j'accélère le pas et me retrouve à sa hauteur. Je regarde derrière moi sans voir le bout de la porte qui as disparus à un croisement et regarde devant ne voyant pas le bout du couloir non plus. Je pousse un léger soupire, Eole semblait déterminer et savoir où aller, mais moi je me sentait perdu. Je demande un peu hésitant

-ou allons nous ?

Je lui fit un petit sourire, je n'étais pas vraiment inquiet mais bon... la confiance ne régnait pas vraiment encore, enfin pour l'instant. Peut être que ça viendrait.

Eole progressait lentement dans la galerie sombre, creusée au coeur même du bâtiment. D'après ses connaissances, elle était sûrement la seule à connaitre ce passage secret souterrain. Dans le silence qui régnait entre elle et Jiyu, on percevait des bruits d'eaux qui gouttait sur les parois du tunnel, ainsi que certains rats passant furtivement à leurs pieds, sans trop se préoccuper d'eux. Le passage rétréci finit par s'agrandir, et les deux jeunes gens aperçurent enfin la lumière au fond du long couloir souterrain. Eole plissa les yeux un instant. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas retournée dans cet endroit... La lumière devint plus vive, et soudain, elle vit ce qui l'avait aidé par le passé. Un sentier simple dans une toute petite lande, juste à côté de la ville. Une rivière coulait à côté, et l'on distinguait à peine les murs gris de la ville. Le regard d'Eole se mit à briller quand elle vit un peu plus loin devant eux un banc de métal rouillé avec le temps, mais toujours là. Elle s'approcha doucement, oubliant presque qu'elle se trouvait avec un détenteur, et toucha doucement le métal abîmé par l'âge, comme pour vérifier s'il était bien réel. Elle lâcha délicatement le jeune homme pour qu'il se retrouve assit sur le banc, et elle s'assit elle même à côté de lui. Il fallait croire que le destin était parfois bien particulier, croyant qu'elle ne reverrait plus ce lieu, elle y était revenu...